Histoire de Taïwan


À la découverte de Taïwan

 

Lorsque les navigateurs portugais atteignirent pour la première fois la côte de Taïwan il y a 400 ans, ils baptisèrent l’île Formose – la Merveilleuse. Comme ils avaient raison ! Les paysages de Taïwan sont beaux à couper le souffle, de la côte aux hauteurs de la chaîne montagneuse.

L’histoire de Taïwan

 

Les découvertes archéologiques prouvent que des migrants venus d’Austronésie se sont installés sur l’île de Taïwan il y a près de 12 000 ans. Les descendants de ces autochtones sont divisés jusqu’à aujourd’hui en seize peuples différents, mais d’autres groupes d’autochtones tentent de s’affirmer afin d’être reconnus par le gouvernement en tant que membres de tribus autonomes.
Taïwan a également été très tôt la destination des commerçants chinois et des pirates, mais ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle que les Chinois s’y établissent en plus grand nombre. Ces immigrants viennent principalement de la Province du Fujian et s’installent dans la plaine occidentale. La plupart de leurs descendants sont aujourd’hui des « Taïwanais ». Leur langue, le dialecte Hokkien ou Fujian, est considérée sur l’île comme le « Taïwanais », même si la langue officielle est le chinois mandarin. Cependant, les messages sont aujourd’hui énoncés en plusieurs langues dans les transports en commun.

Le premier contact avec les Européens, plus précisément avec les marins portugais, date du XVIe siècle. La légende dit qu’à la vue de Taïwan, ils se seraient écriés « Ilha Formosa », l’île merveilleuse. C’est pourquoi Taïwan était connue dans l’Occident sous le nom de Formose jusqu’à la fin du XXe siècle. Le Général Koxinga, qui chassa les Hollandais en 1661/62, fit de Tainan la première capitale. Taïwan connut alors un essor important et près d’un million de Chinois s’y installèrent au cours du siècle suivant, et ce malgré l’interdiction de sortie du territoire décrétée par l’empereur.
Mais ce n’est qu’entre 1885 et 1895 que Taïwan eut le statut de province chinoise avec Taipei pour capitale. Après la guerre sino-japonaise de 1894/95, la Chine se vit obligée de céder Taïwan au Japon. Le 10/10/1911 eut lieu en Chine un évènement qui se révéla par la suite également très significatif pour l’île :
Une révolte militaire à Wuchang, dans la province de Hubei, conduisit à la chute de la dynastie des mandchous et par conséquent à l’effondrement définitif de l’Empire chinois. Dr. Sun Yat-sen fut nommé le 1er janvier 1912 le premier président de la nouvelle République de Chine.
Du point de vue constitutionnel, Taïwan est le successeur juridique de la première République de Chine, la fête nationale du « Double-dix » (10.10.) y est donc toujours célébrée. Le Kuomintang (KMT) fut créé en 1912. Il devint à partir de 1923 la force politique la plus puissante ayant jamais existé sur l’île. En 1927, le Général Tchang Kaï-chek s’imposa contre les « Warlords » de la République chinoise en état de dissolution. Mais le Japon occupa ensuite certaines zones de la Chine à partir de 1931 et la guerre fut déclarée entre les deux pays en 1937.
Après la capitulation du Japon au cours de la Seconde Guerre mondiale, la République de Chine administra Taïwan avec l’accord des Alliés. Les premières troupes du KMT furent transférées à Taïwan. La victoire sur l’ennemi venu de l’extérieur renforça la lutte pour le pouvoir que se disputaient depuis déjà longtemps le Kuomintang et les communistes, déclenchant une guerre civile ouverte sur le continent chinois.

Lorsque les communistes chinois fondèrent en 1949 la République populaire de Chine sur le continent chinois, le gouvernement mené par le Kuomintang (KMT) de la République de Chine se retira à Taïwan où il conserva le contrôle sur Taïwan, l’archipel Pescadores (Penghu), Kinmen, Matsu et de nombreuses autres petites îles. Les territoires situés à l’ouest et à l’est du détroit de Taïwan sont depuis lors dirigés séparément et ont développé des identités différentes.
En matière de développement politique, Taïwan est devenue une démocratie libre et vivante. Le gouvernement abrogea en 1987 le droit de guerre et se lança dans une série de réformes politiques en vue d’élargir le processus démocratique. En 1996, le président fut élu pour la première fois directement par le peuple. Le résultat des élections présidentielles de l’an 2000 mit fin à un demi-siècle de domination du KMT qui permit un changement de pouvoir pacifique et céda sa place au parti démocratique progressif (DPP) vainqueur.

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